Le SUV au superlatif
Ferrari a cédé aux sirènes des SUV. Mais avec classe : V12 atmosphérique, performances de haut vol et ligne à couper le souffle.
Toujours plus de SUV chez les hypersportives
Aston Martin DBX, Lamborghini Urus, Bentley Bentayga… Les marques les plus prestigieuses proposent dans leur catalogue des SUV, et ces modèles se révèlent la plupart du temps des best-sellers. Après maintes hésitations, le cheval cabré ne pouvait plus résister. C’est désormais chose faite, le SUV Purosangue rejoint la gamme. Enzo Ferrari doit se retourner dans sa tombe, à 8.250 tr/min ! Il peut toutefois se consoler par ce régime de rotation plutôt élevé et sans artifice. Le moteur n’est autre qu’un bloc V12 atmosphérique de 6.5 développant 725 ch et 716 Nm de couple. Comme l’aurait souhaité « Il Commendatore », il est en bonne place, c’est-à-dire à l’avant, ou plutôt central avant, puisque les chevaux doivent tirer la calèche et non la pousser.
Un déchainement de puissance pour le Purosangue
Avec cette puissance record, qui dépasse les 707 ch du DBX 707, les performances sont dignes d’une supercar. La barre des 100 km/h est franchie en 3,3 s, celle des 200 km/h en 10,6 s, et la vitesse de pointe est supérieure à 310 km/h ! Les pur-sangs du moteur y sont logiquement pour quelque chose, mais le poids contenu du Purosangue y contribue. Affiché à 2033 kg, c’est respectivement 212 et 117 kg de moins que ces deux principaux concurrents, à savoir les DBX et Urus. Avec de telles capacités, les trains roulants doivent être au diapason. Le Purosangue adopte quatre roues directrices et motrices, ainsi qu’une architecture 48V afin d’alimenter les suspensions pilotées. Peu de clients iront mettre en péril cette Ferrari sur les chemins escarpés, mais l’aide à la descente est prévue.
Un design dans les standards du cheval cabré
À la différence du Lamborghini, le Purosangue arbore des lignes fluides, mais tout en muscles. Malgré une aérodynamique très travaillée, les appendices se font discrets. La partie basse revendique les gènes propres aux SUV, avec notamment de grandes roues (23 pouces à l’arrière !), tandis que la partie haute adopte une silhouette de Shooting Brake à quatre portes. Ces portes, justement, cachent une surprise : leur ouverture est de type antagoniste. Hormis les Rolls-Royce Cullinan et Mazda MX-30, aucun autre crossover ne propose une telle architecture.
Rigidité oblige, le montant central est toujours de mise, mais la vue sur l’habitacle est particulièrement agréable. D’autant que ce dernier est joliment dessiné, notamment concernant les sièges. Les quatre fauteuils indépendants donnent l’impression d’être sculptés dans le cuir. De plus, le côté pratique n’est pas négligé puisqu’il est possible de rabattre ceux de l’arrière pour agrandir le coffre. A l’avant, la planche de bord est divisée en deux parties formant deux cockpits. Les écrans sont évidemment de la partie et les commandes du “pilote” sont regroupées sur le volant. L’intérieur de ce Purosangue est une réelle invitation au voyage… supersonique.
Point de vue
Proposer une GT à quatre places, Ferrari l’a déjà fait par le passé. Mais franchir le cap du SUV va certainement hérisser les poils des puristes. Le seul moyen de réconcilier tout le monde est que cette italienne soit une vraie Ferrari, à piloter avec engagement. Sur ce point, nous pouvons faire confiance à la firme de Maranello. Mais seul un essai permettra de le confirmer. Enfin, son prix est fidèle aux habitudes de la marque : 390 000 €, hors options et malus, évidemment.
Caractéristiques techniques Ferrari Purosangue
Moteur | V12 atmosphérique à 65° |
Cylindrée | 6 496 cm3 |
Puissance | 725 ch |
Couple | 716 Nm |
Boite de vitesse | F1 DCT à 8 rapports |
Transmission | Intégrale |
0 à 100 km/h | 3,3 secondes |
0 à 200 km/h | 10,6 secondes |
Vitesse maximale | > 310 km/h |
Poids | 2 033 kg |
Longueur | 4,97 m |
Largeur | 2,03 m |
Hauteur | 1,59 m |
Empattement | 3 m |
Pneus AV | 255/35 R22 |
Pneus AR | 315/30 R23 |
Capacité du réservoir | 100 l |