Une des révélations majeures du Salon de l’automobile de Bruxelles 2025 a été l’annonce faite par BYD concernant le lancement en Europe du SUV Atto 2. Avec ses proportions correspondant mieux aux préférences européennes que d’autres modèles de la marque, il pourrait donner une nouvelle impulsion au constructeur. Mais cette caractéristique suffit-elle à elle seule à en faire un succès ?
Bien que BYD affiche des performances impressionnantes à l’échelle mondiale (au dernier trimestre 2024, la société chinoise a surpassé Tesla en termes de ventes de véhicules électriques), ses résultats sur le marché européen sont encore à améliorer. Le modèle le plus vendu, l’Atto 3, n’a trouvé que 12 682 acheteurs au cours des onze premiers mois de 2024. Même en réalisant une année décevante, le Model Y a été vendu à 180 682 unités, marquant une nette différence.
L’absence de choix pour BYD, à part l’image de marque, réside dans le manque de modèles au format accessible. En Europe, il est rare que les automobilistes se dirigent vers des véhicules dépassant 4,70 mètres de long. Les consommateurs privilégient largement les SUV et les petites voitures appartenant au segment B (comme la Dacia Sandero, la Renault Clio, la Toyota Yaris Cross, etc.). Cela tombe bien, car l’Atto 2, dévoilé au Salon de Bruxelles dans sa version pour le marché européen, correspond parfaitement à ces critères. Est-ce suffisant pour le rendre séduisant aux yeux du public ?
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Un design encore plus sobre que l’Atto 3
Comme nous l’avons mentionné précédemment, l’Atto 2 présente un design très sobre, similaire à celui de son aîné, l’Atto 3. Bien qu’il évite l’extravagance, il adopte un style moderne grâce à son masque noir reliant les phares avant, un bandeau lumineux à l’arrière présentant une signature inspirée de l’anneau de Möbius, et ses éléments de protection en plastique à l’avant, à l’arrière, et sur les côtés, intégrant de rares touches originales avec des inclusions de carrosserie.
La tendance à la sobriété se poursuit à l’intérieur et est plutôt inattendue si on compare avec l’intérieur de l’Atto 3. L’atmosphère intérieure est totalement noire, un brin monotone. De plus, l’Atto 2 trahit sans peine ses origines chinoises par des matériaux qui ne sont pas vraiment flatteurs. On note particulièrement les efforts d’économie au niveau du coffre, où la carrosserie demeure visible à de nombreux endroits.
En termes de personnalisation, il faudra attendre pour connaître les détails par finition. Pour l’instant, la gamme de couleurs reste limitée avec, en plus de la peinture grise standard, trois couleurs en option (vert, blanc et noir), et aucune option bicolore n’est disponible. Un peu décevant, car on s’attend à davantage de diversité dans ce segment.
Étonnamment spacieux
Dans le secteur des SUV de taille urbaine, les dimensions de 4,31 mètres de long de l’Atto 2 convainquent. Cette taille se traduit par une impression d’espace particulièrement marquante aux places arrière et un espace très généreux, typique d’un segment supérieur. Seule la stabilité des sièges laisse à désirer. Grâce à un plancher parfaitement plat et une largeur suffisante au niveau des coudes, un troisième passager pourrait se sentir à l’aise, bien que le confort des sièges et du dossier puisse être amélioré.
Une capacité de coffre variable entre 400 et 1340 litres
À l’avant, les sièges offrent également un soutien limité, mais le confort général reste satisfaisant. Les conducteurs apprécieront la position de conduite surélevée. Le coffre offre une contenance compétitive de 400 litres, extensible jusqu’à 1 340 litres lorsque la banquette arrière est repliée. L’espace intérieur constitue assurément un des atouts majeurs de cet Atto 2.
Écran tactile pivotant
L’ergonomie générale est satisfaisante, bien qu’il soit nécessaire d’utiliser l’écran tactile pivotant de grande taille (une particularité notable de ce SUV dans sa catégorie qui impressionne) pour accéder aux fonctions essentielles comme la climatisation. Bien que la navigation dans cet écran soit assez intuitive, la profusion de sous-menus peut parfois compliquer l’utilisation. À vérifier lors de la conduite.
Une offre initiale limitée
Les détails concernant la gamme de l’Atto 2 ne sont pas encore disponibles. Les spécificités relatives aux finitions et aux équipements seront partagées prochainement, en vue d’un lancement commercial prévu en février. Pour commencer, le choix sera simple : un seul moteur de 130 kW (177 ch) et une seule batterie au lithium fer phosphate (LFP) de capacité réduite (45,1 kWh), ce qui entraîne une autonomie modeste pour le segment avec seulement 312 km annoncés.
Heureusement, une batterie plus grande est envisagée à l’avenir, bien que sa date de sortie soit encore inconnue. Avec un peu de chance, elle devrait permettre d’atteindre les 400 km, ce qui est la norme dans cette catégorie.
Anticipation de prix compétitifs
Pour compenser, l’Atto 2 pourrait tirer parti de sa faible autonomie initiale pour proposer un prix attractif. Bien que BYD n’ait pas encore confirmé les prix, l’espoir est que son prix de départ soit inférieur à 25 000 €. Étant donné qu’une production en Hongrie est prévue, l’Atto 2 pourrait potentiellement être éligible au bonus écologique, réduisant ainsi davantage son prix de vente, ce qui lui offrirait un avantage concurrentiel sur le marché, seul le futur Skoda Epiq pourrait se montrer compétitif en termes de rapport qualité-prix.
Rival potentiel de la future Renault 4 électrique ?
Dans l’hypothèse où son prix resterait sous les 30 000 €, l’Atto 2 se positionnerait face à la future Renault 4, également compacte avec ses 4,14 mètres, mais dotée de seulement 120 ch et 300 km d’autonomie. Bien que possédant un attrait certain, sa gestion de l’espace par rapport à l’Atto 2 n’est pas ridicule. Reste à voir comment ces deux véhicules se comporteront sur la route.
