Petite, électrique, agréable à regarder, la Fiat Topolino mise sur un design rétro et des sensations de dolce vita. Toutefois, ce mignon petit véhicule électrique n’est pas une voiture, mais une voiturette. Notre essai à 45 km/h de la mini fiat à moins de 9 900€
La petite voiture italienne est de construction identique à la Citroën Ami et à l’Opel Rocks-e, mais elle séduit néanmoins par ses idées de design originales. Dans la version « Dolcevita« , elle dévoile le haut avec un toit escamotable et sans portes latérales, idéal pour flâner à quatre roues sur les promenades en bord de mer ou sur les routes côtières embouteillées, comme dans le sud de la France ou à Amalfi en Italie. En effet, tout comme la version fermée avec deux portes et un toit vitré, la Topolino ouverte atteint au maximum 45 km/h.
Poids plume sans ABS ni ESP
La Topolino (en français : petite souris), comme ses soeurs du groupe Stellantis, n’est pas une voiture particulière, mais un véhicule de la catégorie L6e. Ceux-ci sont soumis à des règles particulières concernant le poids, la vitesse et la puissance. Ainsi, ces véhicules ne peuvent pas peser plus de 425 kilogrammes sans batterie, ne peuvent pas rouler à plus de 45 km/h et la puissance du moteur électrique est limitée à 6 kW (8,2 CV).
Les systèmes de sécurité tels que l’ABS, l’ESP ou d’autres aides à la conduite ne sont pas embarqués, pas plus que les commodités de confort telles que la climatisation ou les vitres à commande électrique. Grand avantage des véhicules comme la Topolino, ils peuvent être conduits avec le permis de conduire pour scooter (AM) dès 14 ans.
Retour à la version Dolcevita : le toit en tissu textile est simplement enroulé à la main vers l’arrière lorsque le soleil brille et fixé avec des bandes velcro. S’il pleut, il faut s’arrêter et dérouler à nouveau la capote. Le tout est ensuite fermé à l’aide d’une fermeture éclair sur tout le pourtour. Au lieu des portes latérales, il y a deux cordages. Il faut aimer cela, il ne faut en tout cas pas qu’il y ait trop de vent latéral, sinon les deux occupants seront bien soufflés et trempés en cas de pluie.
Topolino : petit à l’extérieur, spartiate à l’intérieur
Le porte-bagages et la belle valise pour l’arrière sont disponibles contre un supplément. La Topolino fermée n’est, quant à elle, pas aussi chic, mais plus adaptée à la vie quotidienne. Les portes, ont elles, une cinématique différentes. Une fois avoir pressé sur un gros bouton, la porte du conducteur s’ouvre de manière antagoniste à la route et celle du passager, plus classiquement, vers l’arrière.
L’espace disponible dans ce véhicule de 2,53 mètres de long est correct. Malgré la largeur réduite de 1,40 mètre, l’espace à bord est convenable pour les parcours en ville. Il est possible de ranger des sacs à main derrière les sièges et des objets plus volumineux, comme des sacs à provisions, dans l’espace pour les pieds du passager. Il n’y a pas de coffre, mais un porte-bagages arrière en option. Dans l’habitacle, on utilise beaucoup de plastique dur et l’aménagement est minimaliste.
Hormis un volant, un petit écran pour la vitesse et l’autonomie, trois boutons pour les modes de conduite (D, N et R), un port USB et des poches latérales dans les portes intérieures ainsi qu’un grand levier de frein à main, il n’y a pas grand-chose à bord. Au moins : le rouleau sur le tableau de bord, qui rappelle une serviette de plage, est joli.
Environ 75 kilomètres d’autonomie pour cette Fiat Topolino full électrique
On démarre classiquement avec une clé et pour partir on appuie sur D tout en desserrant le frein à main. Les 8 CV suffisent à mettre en mouvement la citadine électrique. Un bon coup de pédale d’accélérateur permet d’atteindre la vitesse maximale en 10 secondes. Fiat annonce une autonomie de 75 kilomètres, la consommation de la Topolino devrait se situer entre 7 et 8 kWh aux 100 kilomètres.
Le fait que l’écran ne soit pas bien lisible en plein soleil n’a pas d’importance : les sifflements forts ou très forts du moteur électrique permettent de distinguer la vitesse à laquelle on roule. Lors des premiers essais, on a réussi à se faufiler dans le trafic sans problème, seul un cyclomotoriste excité trouvait les valeurs d’accélération trop lentes et il a dépassé furieusement. Sur les courts trajets, les sièges durs sont supportables, et le manque de confort de la suspension est également supportable. Mais il faut éviter de rouler sur des pavés.
Par beau temps, on peut relever la moitié inférieure des vitres latérales comme autrefois sur la 2CV de Citroën, ce qui améliore l’écoulement de l’air. La visibilité vers l’arrière est limitée, car les deux rétroviseurs extérieurs sont très petits. Un rétroviseur intérieur n’est pas prévu.
Recharge à la vitesse de l’escargot
La recharge de la petite batterie prend du temps. Il faut prévoir environ quatre heures, car la charge ne s’effectue qu’avec une puissance de 2,3 kW. Cela peut se faire sur une prise de courant domestique ou, grâce à un adaptateur (supplément de 365 euros), sur une Wallbox. À propos de supplément, Fiat propose bien sûr quelques offres de personnalisation pour les deux versions de la Topolino, qui coûtent chacune environ 9 900€.
Le porte-bagages coûte 300€ et un ventilateur pour le tableau de bord est disponible pour près de 40€ ainsi qu’un filet de séparation pour l’espace pour les pieds du côté passager pour 30€. Mais l’accessoire le plus important devrait être la possibilité de connecter son propre smartphone (50€) et de l’utiliser comme système d’infodivertissement.
Disponible avec le permis AM. Bonne chose pour les jeunes, quatre roues au lieu de deux et un toit fixe au-dessus de la tête, telle est la promesse des véhicules de cette catégorie qui peuvent être conduits avec le permis scooter, comme l’Opel Rocks-e ou la Citroën Ami. Un gage de sécurité pour les jeunes dès 14 ans.
Le Fiat Topolino est surtout adapté à la circulation en ville, où les différences de vitesse avec les autres usagers de la route ne sont pas importantes. Dans les zones limitées à 30 ou 20 km/h, elle ne se fait même remarquer que visuellement. Son faible encombrement est également un argument en faveur d’une utilisation en ville. Pour circuler sur les routes de campagne, il faut avoir la peau dure pour ignorer les voitures qui se bousculent à l’arrière et, de manière générale, avoir assez de courage pour s’y aventurer.