Les accidents de la circulation sont plus dangereux pour les motocyclistes que pour les automobilistes. Afin de réduire ces risques accrus, le pilote d’un deux-roues, qu’il s’agisse d’une moto ou d’un scooter, est tenu de s’équiper d’éléments de protection. En cas de non-respect de cette obligation, des sanctions prévues par le Code de la route peuvent s’appliquer.
Quels sont les 3 équipements obligatoires à moto ?
Le casque
Le port du casque est une obligation pour tous les utilisateurs de deux-roues motorisés, qu’ils soient conducteurs ou passagers. Depuis 1973, cette règle vise à réduire les risques de traumatismes crâniens, qui sont la principale cause de blessures graves et de décès parmi les motocyclistes.
Un casque conforme aux normes doit suivre les réglementations européennes en vigueur. Il doit être muni d’une étiquette blanche, visible sur la jugulaire, prouvant sa certification ECE. Bien que les casques homologués NF, reconnaissables à leur étiquette verte, soient encore autorisés, ils sont de plus en plus rares.
Pour respecter la loi, le casque doit être correctement attaché. Si vous portez un casque modulable, il doit être homologué pour les deux utilisations : à la fois en version intégrale (P) et en mode jet (J). De plus, chaque casque doit obligatoirement comporter des bandes rétro-réfléchissantes sur ses côtés, à l’arrière et à l’avant.
En cas de non-respect de ces règles, une amende forfaitaire pouvant atteindre 750€ et un retrait de 3 points sur le permis sont prévus par le Code de la route.
Les gants
Le port de gants certifiés CE est devenu obligatoire pour tous les conducteurs et passagers de deux-roues motorisés à compter du 20 novembre 2016.
Cette certification atteste que les gants respectent les exigences de protection européenne en matière d’Équipements de Protection Individuelle (EPI). Bien que l’homologation suivant la norme EN 13594:2015 ne soit pas strictement imposée, elle est fortement recommandée pour garantir une meilleure sécurité en cas d’accident, notamment pour résister à l’effet abrasif de l’asphalte.
En cas de port de gants, vous risquez une amende forfaitaire pouvant atteindre 450 euros, accompagnée d’un retrait d’un point sur votre permis de conduire.
Le gilet jaune
Depuis le 1er janvier 2016, les motocyclistes sont tenus d’avoir un gilet de haute visibilité, souvent appelé « gilet jaune », à bord de leur véhicule tout comme les automobilistes. Ce gilet doit être porté en cas d’accident ou de panne, afin d’améliorer la visibilité du conducteur et de signaler un danger potentiel aux autres usagers de la route.
Le gilet doit être fluorescent et porter une homologation CE ou être conforme à la norme EN, sans obligation que sa couleur soit spécifiquement jaune, tant qu’il répond à ces critères. Il n’est pas nécessaire de le porter en roulant, mais vous devez toujours l’avoir à disposition, soit dans une sacoche, soit dans un top case.
Si le gilet n’est pas porté lors d’un arrêt d’urgence, l’amende forfaitaire varie de 38 euros à un maximum de 750 euros.
Cinq équipements recommandés pour les conducteurs de deux-roues
Le blouson certifié
Même si le port d’un blouson moto n’est pas imposé, il est fortement recommandé. Les blousons en cuir ou en matériaux composites offrent une excellente protection en cas de chute. Il est conseillé de choisir un modèle certifié CE en tant qu’Équipement de Protection Individuelle (EPI), avec des renforts intégrés aux coudes et épaules, constitués de coques à la fois souples et rigides.
Idéalement, le blouson devrait également être équipé d’une protection dorsale. Ces éléments de protection, y compris la dorsale, doivent respecter au moins la norme 1621-1, avec une préférence pour le niveau 2, qui garantit une sécurité renforcée.
Le pantalon moto
Un pantalon de moto est essentiel non seulement pour se protéger contre les intempéries, mais aussi pour diminuer le risque de blessures. Il existe des pantalons spécialement certifiés EPI, mais vous pouvez aussi opter pour des sur-pantalons conçus dans des matériaux résistants, respirants et imperméables. Bien que le port d’un pantalon dédié à la pratique de la moto ne soit pas obligatoire, il est vivement conseillé pour assurer une meilleure protection.
Des bottes montantes
Même si le port de bottes moto n’est pas imposé par la loi, il est vivement conseillé pour garantir une meilleure sécurité. Pour une protection optimale, il est préférable de choisir des bottes qui couvrent les chevilles, tout en étant assez fines pour maintenir une certaine souplesse.
Les bottes répondant à la norme européenne EN 13634 offrent une protection accrue ainsi qu’une excellente résistance à l’abrasion et aux déchirures. Il est important que les chaussures ne soient ni trop épaisses ni trop rigides, afin de ne pas entraver la conduite, notamment lors du passage des vitesses.
L’airbag pour moto
Bien qu’ils ne soient pas obligatoires, les airbags moto sont souvent perçus comme une protection indispensable par les conducteurs qui ont malheureusement subi une chute. Ces airbags se présentent généralement sous la forme de blousons ou de gilets intégrant un coussin gonflable, une cartouche de gaz pressurisée, et un système de déclenchement.
En cas d’accident ou de chute, l’airbag se déploie instantanément, protégeant la colonne vertébrale, le cou et l’abdomen du conducteur. Cela permet d’absorber les chocs de manière bien plus efficace qu’une simple protection dorsale ou ventrale.
Un équipement adapté pour la pluie
Pour faire face aux intempéries ou si votre tenue n’est pas imperméable, il est judicieux de disposer d’un kit de pluie facilement accessible, que vous pourrez enfiler par-dessus votre veste et votre pantalon.
Pour se protéger des éléments, plusieurs alternatives s’offrent à vous :
- une veste moto imperméable,
- un sur-pantalon résistant à l’eau,
- des sur-gants imperméables,
- des surbottes étanches.