Sept décennies après les premiers pas de la MGA, MG fait un retour remarquable avec un roadster moderne fonctionnant à 100% à l’éléctricité. Nommé Cyberster, ce modèle se décline en deux versions. La première option, une propulsion de 250 kW (équivalent à 340 ch, capable de passer de 0 à 100 km/h en 5,2 secondes), développant un couple de 475 Nm, ne sera disponible qu’à partir de 2025.

La deuxième version, un modèle à transmission intégrale de 375 kW (ce qui correspond à 510 chevaux, atteignant le 0 à 100 km/h en seulement 3,2 secondes), avec un couple de 725 Nm, est disponible dès maintenant en France avec un tarif à partir de 67 990 euros. Pour cette configuration, le MG Cyberster est équipé d’une batterie de 77 kWh, offrant une autonomie estimée à 443 km.

Trois configurations proposées

Lors de son lancement, MG ne propose pas une abondance d’options pour le Cyberster. Seulement trois configurations sont disponibles, composées de différentes combinaisons de couleur de carrosserie, de toit, ainsi que d’ambiances intérieures variées.

Le Cyberster de MG n’offre pas une multitude de personnalisations.

En outre, MG a indiqué que, comme pour la version à propulsion du Cyberster, de nouvelles couleurs devraient être offertes dans un avenir très proche.

Que vaut cette MG XPower pour 35 490€ ?

Bien que moins bestiale que ses homologues à combustion, cette MG4 est assez équilibrée. La direction est un peu trop lente pour un modèle sportif, mais elle est au moins linéaire et offre un soupçon de retour des irrégularités de la route. Malgré l’installation basse de la batterie de 64 kWh, le châssis s’enfonce sensiblement sur le côté à chaque virage. Il n’y a pas de châssis adaptatif à bord, mais MG a raffermi les barres stabilisatrices et les suspensions de 25% pour essayer de pallier le phénomène d’affaissement. Les modes de conduite neige, éco, normal et sport peuvent être réglés dans le menu, il existe même un mode personnalisé.

La récupération d’énergie peut être adaptée jusqu’à un mode adaptatif qui s’adapte au trafic et un mode à pédale unique. En mode sport, la direction reçoit une pincée bienvenue de fermeté supplémentaire, mais l’ESP reste strict. C’est dommage dans la mesure où la MG4 XPower est dotée d’un train arrière tout à fait agile lorsque l’on braque en enfonçant la pédale d’accélérateur. Il faut certes la provoquer activement, sinon les 1,8 tonne se mettent à sous-virer, mais bon, cela offre du plaisir de conduite. Ici, elle ressemble brièvement à une sportive compacte insolente, avant que l’ESP n’intervienne très brutalement et ne ralentisse fortement le véhicule. Les concurrents font bien mieux, un mode sport sans ESP lui ferait du bien.

Le 0 à 100 km/h abattu en 3,8 secondes pour la sportive Chinoise

Ce n’est pas un secret, la MG4 XPower est une compacte vitaminée plutôt qu’une sportive. Elle utilise intelligemment son moteur avant de 150 kW et son moteur arrière de 170 kW et reste très neutre lors des accélérations en sortie de virage. Pour cela, elle utilise de micro-freinages ciblés sur les différentes roues, qui aident à améliorer la traction et la stabilité de conduite, ce qu’on appelle le Brake Vectoring. Cela fonctionne très bien et permet à la MG d’être agréable à conduire, même si elle n’est pas très sportive. Grâce à son châssis ferme, mais pas trop dur, elle efface la plupart des irrégularités et ne se laisse déstabiliser que par de gros trous. Sur ce point, la MG4 XPower semble nettement plus avancée que nombre de ses homologues Chinoises, sans pour autant poser de jalons.

Des pneus un peu plus performants pourraient également l’aider à être un peu plus mordante dans les virages, car les Bridgestone Turanza T005 montés de série sont avant tout conçus pour une résistance au roulement minimale et non pour une adhérence maximale. C’est pourquoi la compacte se sent souvent un peu grasse sur ses gommes, même si les pneus ont certainement leur part de responsabilité dans la vivacité de l’arrière de la MG4 XPower.

Du côté de la puissance disponible, il n’y a pas à se plaindre avec les 435 ch et 600 Nm de couple délivrés par les deux moteurs électriques. MG a su donner les moyens à sa compacte de faire parler la poudre en ligne droite.

Les 3,8 secondes annoncées pour le 0 à 100 km/h semblent crédibles, et la vitesse de pointe promise de 200 km/h est atteinte en peu de temps.

Une bonne habitabilité pour la MG4 XPower

Au quotidien, la MG4 XPower s’en sort bien, grâce à sa conception plutôt bien pensée. Les concurrents isolent toutefois bien mieux les bruits aérodynamiques et de roulement. En revanche, l’ergonomie est largement satisfaisante, avec des sièges qui, outre un bon confort, offrent un bon maintien latéral et des plages de réglage suffisantes pour le siège et le volant. Les personnes plus grandes souhaiteraient un réglage de l’inclinaison de l’assise, car les jambes pendent un peu dans le vide.

Les adultes peuvent également s’installer confortablement à l’arrière. Ce n’est qu’à partir d’environ 1,90 mètre que la tête et les genoux sont à l’étroit, selon que l’on est un géant ou un nain assis. La banquette arrière est bien dessinée et offre des coussins d’assise qui assurent également un certain maintien latéral. Dans le coffre, la MG offre un volume de 363 litres, qui peut être porté à 1 171 litres en rabattant le dossier de la banquette arrière en deux parties. Sous le coffre se trouve également un compartiment de rangement plat pour les câbles de recharge.

Un intérieur pas encore terminé

Et tandis que l’intérieur se compose de similicuir et d’un mélange équilibré de plastiques moussés et durs, la qualité de l’assemblage semble très sophistiquée. Les ajustements sont bons et il n’y a pas de bruits de grincement. En revanche, le tableau de bord bourdonne parfois et, à environ 120 km/h, une nette vibration traverse la voiture. Il convient de préciser que notre voiture d’essai est un modèle de présérie qui ne comporte pas encore tous les réglages finaux.

Côté infodivertissement, beaucoup reste à faire. L’écran est vraiment petit et le GPS, même s’il calcule les itinéraires rapidement et avec précision, manque toujours d’une option de planification des itinéraires de chargement qui recherche et planifie les arrêts ou se trouvent des bornes de recharge pour les longs trajets. De plus, notre véhicule de test présentait des retards considérables qui prolongeaient le temps de calcul lors d’un long trajet jusqu’à ce que le système se bloque complètement. Ensuite, l’écran réagissait à nouveau rapidement. L’activation de la caméra de recul lors des manœuvres était toujours lente. Il faut toutefois reconnaître que le système est l’un des rares systèmes chinois à prendre en charge Apple CarPlay et Android Auto.

Autonomie de la MG4 survitaminée XPOWER

Comme on pouvait s’y attendre, le deuxième moteur coûte un peu d’autonomie. De plus, les roues plus larges et plus grandes génèrent une valeur de cx (coefficient de pénétration dans l’air) de 0.30 soit 0,03 inférieure à celle de la MG4 Comfort. MG annonce 385 kilomètres en norme WLTP pour le XPower, soit 65 kilomètres de moins que la MG4 Comfort. Lors de l’essai, qui s’est déroulé principalement sur des routes de campagne, mais aussi un peu sur l’autoroute, la compacte Chinoise a consommé près de 21 kWh. Dans cette plage d’utilisation au moins, le deuxième moteur ne semble pas peser trop lourdement sur l’efficacité. Comme pour les autres modèles équipés d’une batterie de 64 kWh, la puissance de charge maximale est de 140 kW et la durée de charge de 10 à 80 % indiquée par le constructeur est de 26 minutes.

La MG4 Xpower, une bombinette électrique ?

La MG4 XPower n’est pas une compacte sportive pure comme on pourrait l’attendre. Pour cela, elle est un peu trop lente à manier et trop sage dans ses réglages. Néanmoins, le concept d’une sportive compacte électrique a un énorme potentiel. Ceux qui cherchent une compacte normale avec une accélération d’Audi RS3 à un tarif économique peuvent déjà l’acheter, mais doivent se préparer à quelques problèmes d’infodivertissement.