Essai de la troisième génération de la Dacia Sandero

Dacia Sandero - Crédit photo Dacia

La Dacia Sandero s’est transformée d’une offre bon marché en une petite voiture attrayante avec plus d’équipements et de sécurité. Elle reste, malgré une augmentation des tarifs de vente, la Sandero reste la voiture neuve la moins chère du marché.

Dacia Sandero - Crédit photo Dacia

Dacia, la voiture des gens malins ?

Celui qui n’a pas besoin d’un symbole de statut social roulant achète une Dacia, c’est du moins ce que disait une publicité de la marque. C’est sans doute aussi l’avis de nombreux acheteurs, car Dacia s’est établie avec beaucoup de succès sur le marché auto comme filiale bon marché de Renault. Après le Duster, la Sandero est le modèle le plus vendu de la marque Roumaine. Le groupe jean auto nous permet de l’essayer.

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Terminé le recyclage des anciennes technologies de Renault ?

Alors que les modèles précédents de la Sandero utilisaient encore la technologie des anciennes générations de Clio, Dacia a désormais accès à la plateforme actuelle des petites voitures du groupe Renault, y compris les moteurs, la connectivité et les systèmes d’assistance. On voit tout de suite que l’on a affaire à une voiture moderne : c’est surtout l’avant, avec la calandre dans le style de marque actuel de Dacia et les phares LED de série, qui respire la confiance dans le véhicule. Les voies plus larges et le toit plus plat qui descend vers l’arrière conviennent également bien à la cinq portes.

Dacia Sandero - Crédit photo Dacia

Alors que la longueur n’a guère changé avec cette nouvelle génération de Sandero et reste juste au-dessus de la barre des 4 mètres avec 4,09 mètres, dépassant ainsi légèrement la VW Polo, la Ford Fiesta et l’Opel Corsa, la génération actuelle gagne une dizaine de centimètres en largeur pour atteindre 1,85 mètre.

L’intérieur contemporain de la Dacia Sandero

L’habitacle est lui aussi plus contemporain : les grandes surfaces en plastique ont été remplacées par un design plus soigné, dans lequel les matériaux d’habillage toujours un peu simples se remarquent moins. Dans les lignes d’équipement supérieures, des applications de tissu et de chrome ainsi que le système multimédia à écran tactile rehaussent encore l’ambiance. En matière d’infodivertissement, trois options sont disponibles. Premièrement, la variante d’entrée de gamme permet de placer son propre smartphone au centre du tableau de bord et de l’utiliser – relié au véhicule – comme « écran tactile » pour certaines fonctions (par ex. navigation, commande de la radio, etc.).

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Dacia Sandero - Crédit photo Dacia

La deuxième possibilité, sous la forme du pack confort, qui coûte 600 euros dans les versions de base Essential et qui est sinon de série, est un écran tactile de huit pouces placé au centre du tableau de bord. Il permet entre autres d’intégrer le smartphone via Android Auto et Apple CarPlay.

Plus d’espace pour la tête et pour le coffre

Dacia Sandero - Crédit photo Dacia

Les personnes mesurant jusqu’à près de 1,90 mètre trouveront suffisamment de place aux places avant, et la garde au toit est suffisante pour bien plus encore. La largeur intérieure est généreuse pour une petite voiture. À l’arrière, la Sandero est déjà plus étroite, mais cela est principalement dû à l’espace limité pour les jambes. En combinaison avec la largeur intérieure correcte, il en résulte une bonne sensation d’espace ; mais il ne faut pas que plus de deux adultes soient assis à l’arrière, sinon cela devient très étroit.

Le coffre a une capacité de 320 litres, ce qui est correct pour un véhicule de cette catégorie. Si l’on enlève la plage arrière et que l’on utilise l’espace de rangement jusqu’au plafond, on dispose de 440 litres. En rabattant la banquette arrière, on dispose d’un volume de chargement de 1105 litres.

Dacia Sandero - Crédit photo Dacia

Point négatif : le seuil de chargement se trouve à 79 centimètres au-dessus du sol, ce qui oblige à soulever très haut les bagages lors du chargement du coffre. La situation n’est guère meilleure lors du déchargement, où il faut franchir la marche intérieure de 27 centimètres. En rabattant les sièges arrière, on obtient également une marche peu pratique et le plancher de chargement s’élève au niveau des dossiers.

Comportement dynamique de la Dacia Sandero

Sur la route, la Sandero semble nettement plus souple que sa prédécesseuse. Dans l’ensemble, le confort de conduite en ville est satisfaisant. Sur les routes de campagne comme sur l’autoroute, la conduite est confortable, le châssis rebondit volontiers sur les irrégularités, mais la voiture est satisfaisante dans son ensemble.

Dacia Sandero - Crédit photo Dacia

Même dans sa version « tout-terrain » Stepway, avec une garde au sol plus importante, la Sandero reste globalement stable et sûre sur la route. La démultiplication assez indirecte de la direction entraîne une certaine lourdeur et une réaction plutôt lente aux ordres de braquage soudains, mais la voiture reste globalement bien maîtrisée. L’ESP de série veille en cas d’urgence.

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Dacia Sandero avec 67, 91, 101 et 110 CV

Pour propulser cette nouvelle Sandero, Dacia mise sur une technique économique et avantageuse. L’entrée de gamme commence avec un trois cylindres de 1 litre de 67 ch, l’alternative étant la variante turbocompressée de 91 ch, pour laquelle une boîte automatique est proposée en plus de la boîte manuelle à six vitesses, mais pas pour tous les niveaux de finition. Afin de réduire les émissions de CO₂ de la gamme, la Sandero propose, au lieu d’une électrification coûteuse, une version avec une technologie GPL très avantageuse.

Par ailleurs, en mode GPL, le moteur essence d’un litre développe 101 ch et représente la deuxième motorisation la plus puissante de la gamme Sandero. Autre atout de la version GPL, comme il y a un réservoir pour le GPL et un réservoir pour le sans plomb, l’autonomie totale est de 1300 kilomètres.

Dacia Sandero - Crédit photo Dacia

Enfin pour chapeauter la gamme de motorisations, le TCe 110 est le plus puissant, mais il n’est disponible que sur les versions « haut de gamme » Stepway Extreme et Stepway Extreme+.

Même si le 3 cylindres de 91 ch que nous avons testé n’a qu’un litre de cylindrée, il permet, si nécessaire, de s’insérer facilement dans le trafic grâce à la suralimentation offerte par le turbo, ce qui n’est pas étonnant avec un poids à vide de seulement 1100 kilos. Le Stepway accélère de 60 à 100 km/h en quatrième vitesse en 9,9 secondes et en cinquième vitesse en 14,3 secondes. La sixième vitesse, dont la démultiplication est assez longue, ne devrait pas être utilisée pour cette discipline, car avec elle, elle le 60 à 100 km/h prend 22,8 secondes…

Dacia Sandero - Crédit photo Dacia

Dacia promet que la Sandero Stepway TCe 90 peut effectuer le 0 à 100 km/h en 12 secondes et atteindre une vitesse maximale de 172 km/h. Le moteur présente des vibrations typiques d’un trois cylindres, mais elles sont dans l’ensemble bien équilibrées et ne sont donc guère gênantes. Ce n’est qu’au ralenti que le son est un peu rauque.

Consommation de 5,8 et 6,3 litres aux 100 km

Et qu’en est-il de la consommation ? Lors de notre test, la Sandero a consommé 5,8 litres aux 100 kilomètres et 6,3 litres pour la version Stepway. Autre bon point, l’actuel trois cylindres représente un réel progrès par rapport à son prédécesseur au chapitre des émissions polluantes. Là où son prédécesseur se distinguait encore par des valeurs de particules élevées, ce 3 cylindres se situe désormais largement en dessous des valeurs limites dans tous les domaines, sur le banc d’essai comme sur la route.

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Dacia Sandero - Crédit photo Dacia

La Dacia Sandero a gagné en équipement

Certes, la Sandero de base attire les clients avec un prix d’appel de 11 990€ pour le modèle Essential. Mais si l’on veut un modèle raisonnablement bien équipé, avec la climatisation et quelques petits extras de confort, il faut au moins passer à la ligne d’équipement Expression avec un moteur de 91 ch, qui débute à 13 700€, mais cela reste bon marché. Pour le Stepway, il faut compter 15 200€ pour la version Essential, la motorisation d’entrée de gamme n’étant pas au programme pour le crossover.

Dacia Sandero - Crédit photo Dacia

Selon la version, il y a l’ordinateur de bord, le régulateur de vitesse et l’allumage automatique des feux, et en option des extras de confort comme les sièges chauffants et le frein de stationnement électrique. La version de base offre l’essentiel, comme les vitres électriques à l’avant, le support pour smartphone, la direction assistée, l’assistance au freinage d’urgence, les airbags de fenêtre et la fonction d’appel d’urgence.

L’assistance active au freinage d’urgence, présent de série, déclenche un freinage d’urgence en cas de risque de collision avec le véhicule qui précède. Il est actif à partir de 7 km/h. La version haut de gamme Stepway Expression+ dispose de l’avertisseur d’angle mort de série, qui est disponible en option pour les versions Expression et Extreme. Un limiteur de vitesse manuel et un régulateur de vitesse sont également de série.

La Sandero, toujours beaucoup pour peu d’argent

Pour un prix relativement bas, la Dacia Sandero est donc une voiture aussi moderne qu’elle en a l’air. Même si l’on remarque une certaine sensibilité au prix dans le choix des matériaux et l’étendue de l’équipement, rien ne semble bon marché au sens négatif du terme. Ainsi équipée, la Roumaine pourrait se montrer dangereuse non seulement pour sa sœur française, la Renault Clio, mais aussi pour certains représentants asiatiques ou du sud de l’Europe de la catégorie des petites voitures en déclin.

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